Voyage en Israël, vie dans un kibboutz et autres souvenirs entrecroisés. Interview de Mme Torche et de Mme Salama, nouvelles résidantes
Mme Torche
Mme Torche nous partage quelques souvenirs de sa vie et plus particulièrement son séjour en Israël dans un kibboutz. Jeune femme, Mme Torche part avec son amie, Françoise Missofe, fille d’un homme d’état français à la tête du département Jeunesse et Sport. Après avoir fait le tour d’Israël avec cette dernière, elles s’engagent durant 3 mois dans un kibboutz où Mme Torche va travailler dans des plantations de fruits. Le travail est rude et commence à 5h du matin mais Mme Torche en garde un très bon souvenir, notamment l’ambiance conviviale et solidaire de cette communauté.
Dans un kibboutz explique t’elle, tout le monde travail afin de faire vivre le groupe. Chaque résidant a une chambre et le reste des espaces de vie est communautaire. Les habitants du kibboutz ne gagnent pas d’argent mais sont nourris – logés et peuvent obtenir gratuitement des vivres et des vêtements de première nécessité au magasin de la communauté. Les personnes âgées quant à elles sont entièrement prises en charge.
Mme Torche partage avec moi encore la naissance de son fils et le parcours courageux de celui-ci malgré son handicap, sa carrière auprès de grandes entreprises et son premier chien, un bouvier bernois auquel elle attribue le rôle d’avoir aidé son fils à marcher pour la première fois.
Mme Salama
Mme Salama : est née au Caire d’une famille française de religion juive. Elle est fille unique. Son père, un homme d’affaire, l’a emmenée vivre avec sa mère à New York par la suite. Malheureusement, la famille se divise et Mme Salama part avec sa mère vivre à Lausanne proche de la famille maternelle. Jeune adolescente, elle est envoyée au couvent catholique de Vevey pour y suivre sa scolarité. Elle y rencontrera notamment Géraldine Chaplin, fille du célèbre Charly Chaplin. Mais Mme Salama souffre de ne pas être proche de sa mère et le cadre rigide du pensionnat ne lui plait guère. Malgré la distance, elle garde contact avec son père qui vit et travaille à Milan. Son école obligatoire terminée, Mme Salama décide de partir en Israël pour découvrir ce pays et sa culture, un rêve : « pour moi, aller en Israël, c’était comme aller sur la lune », me confie-t-elle.
De plus son père l’encourage à y aller et l’y rejoint avec le projet d’ouvrir un magasin de textile et d’engager sa fille ; idée qui ne se réalisera pas.
Mme Salama préfère du reste voyager, rencontrer d’autres jeunes gens, aller à la plage et découvrir le pays. Elle s’engage ainsi en tant que guide touristique dans une agence de voyage. Cet emploi l’amène ainsi à visiter de nombreux lieux culturels passionnants et à explorer les kibboutz et leur fonctionnement. « Quand nous arrivions avec un groupe de touristes, les habitants des kibboutz nous accueillaient chaleureusement et nous offraient leur repas ». Mais Mme Salama ne restera pas en Israël. Sa mère ayant des problèmes de santé, elle décide de revenir en Suisse vivre auprès de cette dernière. Elle travaillera par la suite comme secrétaire dans diverses sociétés.
« Pour moi, aller en Israël, c’était comme aller sur la lune », me confie-t-elle.