Portrait de Claudine – aide soignante ASSC aux Mimosas

Dans l’optique de vous faire découvrir nos chers collaborateurs et leur métier dans ce petit journal, nous avons interviewé Claudine ASSC qui a eu beaucoup de plaisir à partager quelques souvenirs avec vous à cette occasion.

Son parcours auprès des personnes âgées et l’envie de travailler auprès d’elles ont apparu très tôt dans sa vie; adolescente, Claudine s’occupait déjà avec attention de ses grands-parents dans son pays. Une expérience révélatrice pour elle.
Arrivée en Suisse, Claudine travaille tout d’abord dans un pressing.  Ayant le contact facile avec les personnes âgées et les appréciant beaucoup, elle lie rapidement contact avec des clients âgés qui l’encouragent à tenter sa chance et à s’engager dans un EMS. C’est ainsi que Claudine arrive aux Mimosas pour un stage d’essai d’une semaine – réussi – durant lequel elle démontrera toute sa motivation et son envie de s’engager pleinement dans cette voie.

Très appliquée dans son travail, la Fondation lui propose rapidement de se former pour compléter ses compétences d’aide-soignante non qualifiée. C’est ainsi que Claudine décide de suivre un apprentissage pour obtenir un CFC, jonglant durant 3 ans entre études pratiques et travail.
Quelques années plus tard, son diplôme d’ASSC en poche, Claudine est amenée à prendre plus de responsabilités au sein de l’équipe. Désormais, elle a la responsabilité de l’organisation des tâches de trois soignants avec lesquels elle collabore pour la prise en soins d’une quinzaine de résidants. De plus, Claudine effectue les actes medico techniques tels que pansements, vérification des médicaments ou soins d’hygiène corporelle, tâches habituelles qui rythment sa journée. Suite au prochain numéro !

Claudine nous parle de son métier : les charmes et les défis d’une vocation

Pour Claudine, la plus belle récompense dans son métier est de recevoir la confiance du résidant, d’autant plus quand celui-ci est renfermé ou craintif, le fruit de beaucoup de douceur, d’écoute et d’engagement. Être là pour la personne lorsqu’elle en a besoin, lui offrir une écoute bienveillante et une qualité d’attention, se remettre en question pour toujours faire mieux et travailler avec son coeur comme elle aime le dire, sont quelques qualités très importantes aux yeux de Claudine. Sans oublier également l’importance de suivre ses valeurs, travailler tant avec douceur que fermeté et rassurer le résidant qu’il est apprécié et aimé. Tout ceci fait le charme de ce métier.

Le mot vocation prend ainsi tout son sens.  Selon elle, s’engager en tant qu’aide soignante va bien delà de compléter des tâches ou des heures.  C’est donner de sa propre personne, partir avec joie chaque matin pour aller retrouver « ses » résidants désormais partie intégrante d’une « grande famille ».

Les aides soignants, une deuxième famille pour les résidants

Selon Claudine, les soignants deviennent souvent une deuxième famille pour les résidants; ceux qui seront parfois les plus présents et les plus engagés auprès d’eux pour cette dernière étape de leur vie.  Les aides soignants ont, en quelque sorte, ce privilège d’accompagner – tels des passeurs – ces personnes pour le grand départ. Ils tissent de ce fait des liens d’une grande intimité et de complicité avec eux. Pour Claudine, il est souvent difficile d’accepter leur départ après tant d’années de partage.

Claudine aime raconter quelques-unes de ses belles expériences humaines. Elle cite notamment celle d’avoir pu nouer un lien de confiance touchant avec une résidante hostile, parfois agressive, souffrant d’une pathologie psychiatrique et qui ne parlait pas. Cette résidante cherche toujours à la voir et, lors de « rechutes », c’est Claudine qu’elle réclame. C’est sans dire que Claudine s’est attachée à cette personne et a pris l’habitude de la visiter lors de ses hospitalisations régulières.

Elle mentionne aussi le cas d’une autre résidante qui a perdu la parole et avec qui elle a pu tisser un contact bien au-delà du pouvoir des mots ; un lien de coeur à coeur qui lui est très cher aussi.

Claudine relate encore le souvenir d’une autre résidante avec qui elle avait un fort lien. Cette dernière, sentant sa mort arriver, l’a attendue jusqu’au dernier moment pour la revoir encore une fois et lui dire au revoir. Un moment très émouvant et précieux pour Claudine qui en parle encore avec grande émotion.

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