Interview et présentation de Stéphane, membre de l’équipe technique
A l’occasion de l’inauguration de la nouvelle petite cuisine que Stéphane a entièrement montée, voici un petit article et interview de notre plus ancien membre de l’équipe technique.
Avec le développement des ateliers culinaires thérapeutiques ainsi que des repas de groupe, est venu l’idée de mettre en place petite cuisine au 1er étage, moderne et fonctionnelle.
C’est Stéphane et Mme Roulet, qui ont choisi le modèle à Ikea, entièrement livré en pièces détachées.. L’objectif est aussi que les résidants du 1 er étage puissent se préparer un thé ou un café et d’augmenter l’espace de rangement pour l’équipe.
L’aventure a donc commencé dès les premiers cartons livrés, en tout plus de 100 cartons. Un vrai travail d’hercule attendait Stéphane. Durant 2 semaines celui-ci a assemblé et ajusté la grandeur des meubles et réalisé tout le travail électrique et de plomberie. Les visites des résidants curieux et le passage de l’équipe l’ont soutenu et distrait tout ce temps. Les autres membres de l’équipe technique quant à eux, ont aussi contribué en assurant le travail habituel de Stéphane durant ces deux semaines. Un aspect qui a toute son importance pour Stéphane, car celui-ci a pu se consacrer entièrement, à ce projet. Stéphane précise qu’il a dû tailler et adapter les meubles en équerre pour que la cuisine s’adapte à l’espace disponible. C’est un travail sur-mesure, rajoute t’il. Stéphane se dit fière de son travail et bien qu’il reste encore quelques finitions à terminer au niveau des câbles, la cuisine est déjà utilisable et les membres de l’équipe ont déjà investi les lieux.
Avec un grand sourire et les yeux petillants, Stéphane me confie que monter et bricoler des meubles est ce qu’il aime le plus.
En effet, ce dernier aime pouvoir admirer le résultat concret de son travail après de longues heures de labeurs. « Aux Mimosas, je suis heureux, car dans ces grandes maisons il y a toujours quelque chose à faire. Et en plus ici c’est la campagne alors quoi demander de plus ? ». Stéphane apprécie aussi la liberté que lui offre son travail et notamment de pouvoir proposer des améliorations possibles. Stéphane, toujours souriant, me raconte qu’il aime travailler « dans sa bulle » comme il aime le dire. Il met la musique et hop, le voilà parti à 300% dans ce qu’il fait, le temps s’arrête pour lui. Mais il apprécie aussi de côtoyer l’équipe et les résidantset chérit par dessus tout, les échanges spontanés et les bons moments de rire. Durant la pose de la cuisine, une résidante est venue régulièrement le voir et a mis l’ambiance en dansant avec de la musique. Ces petits moments de joie qui ponctuent ses journées, sont très précieux pour Stéphane.
N’oublions pas que Stéphane a beaucoup contribué à la modernisation, au développement de la résidence et à l’augmentation de la qualité de vie dans ces lieux.
Des nombreux chantiers qu’il a assuré, nous citerons ici : les terrasses qui ont bien agrandi l’espace du salon durant la belle saison ainsi que les rampes d’accès, les pavillons extérieurs près de la piscine ainsi que celui pour le personnel, le montage des 3 cabanons extérieurs, l’abri pour les poubelles, la pose des velux, l’adaptation de la baie vitrée au bureau, l’aménagement des poulailler et des enclos, la rénovation des salles de bain, sans compter tout le travail d’électricien, de plomberie, d’entretien du jardin et les petites réparations qu’il assure depuis plus de 15 ans au quotidien !
Ci-contre : les terrasses et les rampes d’accès ont été entièrement réalisées par Stéphane
Stéphane prend encore plaisir à me partager quelques éléments de sa vie.
A 52 ans, il a 3 enfants dont le premier a déjà une petite fille. Il habite à Péron au pied du Jura, en France voisine, entouré de sa famille. Il est charpentier de formation et a travaillé sur de grands chantiers à Genève pour la pose de toits et de velux. Encore jeune, un grave accident changera le court de sa carrière. Tombé d’un toit, il se casse le bassin et le sacrum. C’est grâce à des barres de métal fixées dans le dos après une opération de plus de 12 heures, qu’il peut bouger à nouveau. Mais il ne peut plus reprendre le même travail au risque de devenir paraplégique. Inscrit à l’AI durant quelques années, celui-ci est déçu des propositions de réinsertion qu’on lui offre. C’est lui-même qui propose ses services aux Mimosas et rejoint l’équipe technique à condition de suivre une formation de 2 ans pour être autonome dans la maintenance technique et d’assurer le travail d’un électricien.